Notre histoire

Etymologie:

Corquilleroy est un vieux village au long passé. Il tire son nom du latin “cortem” qui signifie “Domaine” et du nom du propriétaire “Guillaume”, homme d’heureux caractères sans doute, puisque surnommé “Guilleret”, puis “Guilleroi”, soit par altération phonétique, soit par ce qu’il était vraiment le “Roy” de son domaine.

Corquilleroy, c’est littéralement “le domaine de Guillaume”

Définition des lieux-dits de Corquilleroy:

Le Bouzoir: on disait l’Auzoy ou l’Auzoir au XVIème siècle pour devenir vers 1553, le Bousoy. Il y avait là une “Croix de Saint-Leu” (Saint Loup)

Bûges: nom de meuniers (Jean Bûges) en 1490 et en 1623, occupant le moulin de Molasnon. Le nom de Molasnon a été le plus usuel jusqu’au XVIIème siècle puis celui de Bûges l’a remplacé.

La Folie: ce hameau situé près de la Bezonde et le gros Buisson du Luat était entouré de lieux boisés importants. Beaucoup de lieux-dits portent des noms en rapport avec la forêt, la Charbonnière – le Gros Cormier – les Halleteaux (futaie) – le bois de Mercy- le bois de l’Arpent – Feuillet (la feuillée) – le bois de Presle (la prairie) – les deux Aunoy (lieu planté d’aulnes) – le bois des Clous, etc…

La Folie voudrait donc dire “Feuillée” du latin Folium, feuille ou feuillage.

Les Luats: Tout d’abord appelé ” la Picaulderie” oulieu du haut pont du Luat, nom donné par la présence de la famille Picault (Thomas Picault, laboureur 1545/1562). On distinguait alors, le Petit Luat et le Grand Luat.

La Rue Chauvin: dénomination première “Huche au vin”, origine de l’actuel terroir du Bigot, cité dès 1556 ” le Marchais Bigot”.

Paton: climat de terres fortes et grasses, pourrait venir de “patoillier” (piétiner-patouger)

La Plante: lieu planté d’arbres (plantation)

Les Corbassons: appelée d’abord “la Garellerye” à cause de Pierre Garreau (1545/1560), Jean Garreau (1557/1566), laboureurs, qui ont donné leur nom au lieu. La Masure des Granges, maisons du groupe formant “les Corbassons”. Un Mathieu Corbasson, tixier en toile, habitait le Haut Châtelet”. 

Les Garniers: en 1556, le nom apparait sous la forme “rue Jean Garnier” . Jean Garnier, laboureur, période 1525/1538, sans doute est-ce de lui que la rue, puis le lieu, tire son nom.

Les Mollus: ce hameau fut dénommé “Mollu” par la présence de plusieurs laboureurs portant ce nom. Michel Mollu, laboureur (1544/1553), Jean Mollu, laboureur (1560/1569), Pierre Mollu, laboureur (1562/1570). Il y aurait eu un moulin à vent en ce lieu, les vents dominant soufflant fort sur cette hauteur.

Perches: on peut penser que ce lieu était planté d’arbres dont on tirait des perches. C’est aussi à cet endroit que fut installé le relais de poste secondaire sur le Grand chemin Paris-Lyon.

Le Tronchoi (tranchoir): ce lieu n ‘était pas boisé mais indiqué comme étant “en vignaux”, lieu planté de vignes, dans la période 1550/1560 et plus tard. Sa dénomination est devenue au XIXème siècle le Tranchoir.

Quartier du Châtelet: la distinction entre Haut et Bas Châtelet est mal défini et la Rondonnerie n’existe pas encore. Châtelet, du latin populaire Castellitum, diminutif de Castellum, au XIIème siècle, petit château, petite forteresse.

Bas Châtelet: lieu ou est situé la chapelle Saint-Louis.

Le Plessis: du vieux français; Plaisseis, demeure partagée par une clôture formée de branches entrelacées. Dérivé du latin plectere, plexum (tresser, entrelacer) d’où plaisse-haie. Le Plessis ou château du Châtelet était appelé au XVème siècle le Bois d’Arceville.

La Grand Cour (grande cour) ou ferme du Plessis.

Les Vallées: ou “Vallée de Vézine”. A noter que les vallées sont exclusivement sur l’ancien chemin, à distinguer de la route actuelle, qui est qualifiée de “Grand chemin” de Montargis à Gascon (sur Château-Landon) et, sur Corquilleroy de “rue de Vézine” dès 1565.

Les Garniers: en 1556, le nom apparait sous la forme “rue Jean Garnier”. C’est sans doute de lui que le hameau tire son nom. Jean Garnier , laboureur, période 1525/1538, puis Hector Garnier, autour de 1565 et Mathurin Garnier, arpenteur-juré, période 1567/1574.

Tirepeine: est devenu temporairement ” les Landry” et habité par les familles Landry, laboureurs, période 1530/1557. C’est sans doute par référence au premier de ces Landry que le chemin Cepoy-Gondreville prend en 1566 le nom de rue “Jean Landry” dans son passage à Tirepeine. C’est aussi un secteur de culture difficile à travailler.

Les Hérault: dès 1553 on écrit “le lieu des Héraults”. Pierre Hérault, laboureur, période 1560/1570.

Saint-Séverin: à l’origine Saint-Séverin s’appelait le Coudroy. L’appellation régulière pendant tout le XVIème siècle est “rue Saint-Séverin”; c’est une partie de la censive de l’abbaye Saint-Séverin de Château-Landon à Corquilleroy. 

Le Clos du Fay: du latin “fagus” fayard (dans le midi). Autrement dit des hêtres, au delà de Tirepeine.

Ferlucherie: devenue Ferluchetterie. A l’origine “Ferlucherie”. Vient de Ferluchet, nom d’homme d’origine française, indiqué dans le cadastre de 1948.

Le Cas-rouge: du bas latin “quadrivium” (avec un i dur), remplacé dans la langue usuelle par ” quadrifurcum” (qui forme 4 fourches): carrefour. Le diminutif de Carrouge est “Carrouget” que l’on retrouve dans le “Carrogé” à Ladon.

Les caves: hameau près du Cas-Rouge, dont les habitants, vignerons, possédaient plusieurs caves. Une ferme ancienne, qui existe encore, a 3 caves.

La Prévoderie: appelée antérieurement le Poirier Girault, lieu qui laisse à penser qu’un Prévôt, agent seigneurial faisait respecter la justice et habitait ce hameau.

La Rue Blaise (ou Blaye): elle est appelée ainsi en 1554. On y trouve un Pierre Balaise, laboureur.  Il est évident que Blaise n’est que la forme de Balaise par contraction “Balais”, galerie constituée d’un pignon et d’un toit en saillie.

La Chapelle Saint-Marc: elle était située à l’angle de l’ancienne route de Pannes (route du C.M 108 – vers le camp militaire).

Robin Baleine: pourrait venir de “balain” qui signifie “genêt” ou “balai”.

Les Tonneliers: hameau qui pris le nom d’une grande famille les “Tonneliers” qui furent laboureurs mais aussi prêtres et vicaires tant à Corquilleroy qu’à Paris (église Saint-Médart).

Timbelle ou Tombelle: climat qui désigne la ou les petites tombes, tumulus de petite taille ou parfois…. buttes de garennes à lapins qui sont toujours groupées et avec lesquelles on les confond volontiers. (Extrait du Loiret insolite, page 205). 

Justice: lieu ou l’on rendait la justice contre les délinquants. Parfois, à cet endroit était dressé un gibet ou une potence ou une fourche patibulaire.

La Garenne: du germanique Waron, mettre à l’abri. Endroit où l’on garde le gibier, avec chasse gardée. Une garenne se trouvait près du château, derrière la ferme Ravault (actuellement le restaurant scolaire).

L’Ouche: d’origine gauloise, du latin Olca, bonne terre très fertile. Parcelle enclose proche des bâtiments de la ferme, quelquefois entourée de haies.

Le Desert: le mot “désert”, du latin désertus (abandonné, inculte), a d’abord désigné un défrichement, une clairière dans un bois. De nombreux lieux sont appelés ainsi, exemple: le bois du Désert à Saint-Arnoult-des-bois (28), les Déserts à Chaumont (18).

La Quenarde: pourrait être le nom d’un homme “Quenard”, d’origine française. Dans le dictionnaire topographique du Centre et de Loire on trouve: Quenardière, Commune deFrancueil 37- Quenardière, Commune de Boussay 37. Cadastre de 1824 et 1967.

Clafaudes: autrefois “Chaffaudes”. Chaffaud, nom masculin  apparu vers 1160. Variante: Chafaud – Chaffeau et Echaffaud. Lieu de justice seigneuriale. Ce lieu est voisin de celui de la Justice , alors pourquoi ne pas faire un certain rapprochement …!

Sources: Noms des hameaux et des climats relevés sur le plan cadastral de 1787. Définition des noms de lieux du Centre et de Loire par Denis Jeanson, éditeur. Notes historiques de Paul Gache.